Cérémonial
à
Serge
Vandercam
Quand on meurt il arrive
c’est au centre de son corps
c’est au sein de son âme
c’est au pied de sa statue
dans la poussière armoriée du silence
Lorsque l’on meurt en soi
l’invisible s’en vient
surgit de l’au-delà
prend possession des lieux
dépose quelquefois
une aile de libellule
sur nos lèvres fermées
allume un cierge blanc
dans la chambre muette
du côté de l’aurore inconnue
effeuille une rose nocturne
en prononçant pour chacun des pétales
une lettre de notre nom
que nos parents ces inconnus
ont dénoncé au démon de l’angoisse
6 février 1963 heures