Empreintes
à
Freddy
Plongin
Toujours on marche dans ses pas
que ce soit dans les sables blonds
dans les glorieuses boues dans les cendres
de son destin toujours on marche dans ses pas
Sur ce trajet tracé dans l’invisible point de
chat gris à gauche point d’hirondelle à droite
point de hibou de la minuit point de souris
de la seigneurie pour cet enfant parfait
qui peut-être dans deux mille ans va vous tendre la main
Et toi tu marches dans tes pas
déjà tu concrétises tous les demains
avec tous les hommes de l’univers
portant ton cœur ouvert
portant ta croix brûlante
exhalant le parfum d’une fervente peine
En toi et au-delà de toi
tu déambules dans les pas de tes pas
sous le double signe étonnant
de la présence et de l’absence
dans les nuances d’un phénomène
à prendre et à laisser tomber
dans une faille d’éternité
comme une goutte de lumière
14 décembre 1961