La fleur au fusil
L’oreille à la puce
petit personnage
tout perdre
nous irons nos quatre volontés
radeau des naufrages
aux quatre angles de longitude
La grande nuit que l’on conquiert
à coups de bocks
de jurons
de peines
videz la coupe
videz-la nom de dieu
videz les lieux
videz le temps
videz la peur de vivre
J’en reviens
je porte mon identité à tout hasard
dans mon ombre dévorée
dans mon ombre dérobée
je n’ai plus ma vertu ancienne
je n’ai pas un mot à dire
je n’ai rien
Crois-moi
je ne suis pas blessé
occupez-vous des autres
c’est une toute petite blessure
que je vais soigner seul
il ne faut pas avertir mon meilleur ami
de la petite blessure
que je vais soigner seul
et qui va se fermer avec la nuit
Mais que faut-il faire
dites-moi
vous qui n’êtes pas la dernière cartouche