Le sablier d’absence
à
André
Lorenl
En cette nuit je crus crronément que
Dieu se promenait dans une rue que je pourrais l’y rencontrer
Je sortis de ce café célèbre en vain car je ne vis personne sur les chemins que j’inventai
Il s’en fallut de peu que je m’écroule
au pied de ma propre statue
qui sans un geste se déplace dans mes liens.
16 octobre 1956
à
M.Wilmart
Je rêvais de cette orpheline qui ne cherche pas de parents mais le baiser de l’invisible
à la fille pure qui sait d’intuition primesautière que l’amour est chose divine
à la fillette incomparable
qui toujours peut se mettre nue
sur les falaises inconnues
16 décembre 1956
à
Barthe
Dubail
Le verbe « réussir »
qui faisait rire les microbes
éternuer les mouches
se gratter les oiseaux
et cracher les poissons
et s’éteindre les lucioles
dans un golfe de l’Insulinde.
22 décembre 1956