Les traces de l’intelligible
Il faut éteindre la lumière pour ne pas injurier l’aurore
Il faut une attention princière pour saluer comme un devin la nuit de sang qui se retire
Il faut une grande misère pour ne plus mesurer le temps
Il convient de demeurer seul pour discerner dans le néant les traces de l’intelligible
Ayant survécu au cancer de très hautes mésalliances
dans les globules du silence se repose mon ombre
mon sang mon sang précieux mon sang spirituel
ayant limé ses dents
sur l’ébène des dissidences