Magie – à armand bernier
Sous le portique du château des sèves un cri strident éclate en moi je tiens toujours entre les mains le revolver d’enfant que je n’ai pas quitté
Rire d’orties l’abbesse de cantharide flagelle sa damnation dans la cellule noire de l’unique saison
Rire d’orties les oiseaux sont méconnaissables ils chantent les temps abolis la forêt flambe en rugissant bûcher de
Sainte
Vaste horizon de corollaires l’irresponsable forêt flambe tous mes fantômes sont présents ils soupçonnent la vérité les
oiseaux prennent un prénom ils sont oiseaux de cicatrice
L’air aromatisé devient irrespirable
Dans un éclat de rire sauvage des orties je fuis semer le feu sur d’autres continents
5 août 1940