Mon absolu
à
Jacques
Manon
Et voilà que je crois être u
ne rose des vents et que je suis le
vent et que je suis la rose et
que je suis l’espace
Voilà que je suis aussi ouvert qu’une plaie
qui porte en elle
toutes les infections d’amour
toutes les décoctions d’absence
Mais tuez-moi donc
Redoutez de me voir en liberté
puisque je suis la liberté
aux cartouches de silence noir
puisque je suis un pavé de cette barricade
qui pleure un blasphème de neige
17 décembre 1961