Quatrains pour hélène
à
Hélène
Locoge
Mon cœur était terre d’Arizona
et il y eut en lui d’immenses chevauchées
et des points d’eau précieux
où la liberté venait boire au crépuscule
Notre destin de transparence
la fin méprisant les moyens
l’âme jouant le quitte ou double
l’éternité qui nous adoube
Je fréquente le
Christ dans la lumière blanche
il est si mal noté par les mauvais apôtres
par ses amis ses ennemis par tous les autres
que je n’ose sortir avec lui le dimanche
A bon chagrin bon éléphant
à bon entendeur une larme
de quoi vêtir ce diamant
qui frissonnait dans mon alarme
N’exigez pas de l’analyse ni le pourquoi
ni le comment
quand j’ouvrirai cette valise s’envoleront
seize éléphants