Schemes sadiques (1947)
Chaque rue aboutit dans une femme
qui ressemble à l’aventure
dont le visage se dérobe
sous un masque de velours noir
Chaque rue aboutit dans une
femme qui s’élabore dans nos rêves
et se nourrit de notre sang et s’enivre
de notre angoisse
aboutit dans une femme nue
fatale inconnue attirante
comme un panorama secret
aux frondaisons de lanternes sanglantes
Il neige
et dans le cœur ouvert
les seules traces d’une bête des bois
Vie aux yeux encore avides
sous le drapeau de mes paupières
je ne sais plus où brûle le désir
je n’attends plus que la nuit nue
femme
ou fruit
ou lumière de sang