Débris
Et merde comme aucune la mer sans sape sans poste
d’écoute sans pare-éclats sans boyaux excoriée de lunes rompues sur les genoux de
fer de la nuit si céphalopode ex-voto des houillères je dressais contre
son sein mon gueuloir d’Antille verte
corymbe des jours corymbe des nuits vers l’hermaphrodite
Rien grand erre cultivant son âme
prieure et porteuse de croix merde entre veille et sommeil de sensitive moi debout
dans les champs du sang et du couchant tapaht leurs
chansons d’hernandia sonora et ta langue bifide que ma pureté révère,
Révolte dans les débris c’est la mer baveuse de gorgones et d’isis et mes yeux et
l’air harnaché pluie et or des balles de l’orgasme, tes yeux merde c’est la mer sans allèle qui ouvre ses éventails et
fait bruire ses noix c’est la mer qui abat toutes ses cartes
chromosiennes c’est la mer qui imprime un fleuve de
troupeaux et de langues par en dessous la paume des
terres létales et le vent la poche pleine de naufrages à la
bouche de source aussi fraîche que ta pensée que je perds et
que je traque entre veille et sommeil
c’est la mer ma chère caryophylle et vierge moussant vers
l’hermaphrodite
Rien ses excellentes feuilles de femme et de renoncule où s’accomplissent des spermatozoïdes d’oiseau parfait
comme le soleil ma chère comme le soleil grenouille écla
boussée dans son nid de boue sèche.