Dévoreur
Le bouclier des mollusques
les mandibules des fourmis
les grands jeux du mimétisme à jeter bas le masque des
phasmes et des pharaons
la dialectique du cuivre
l’aldébaran matutinal
se peut-il que fasse
face de vie ou de mort
une feuille mal jouée publiée par le vent va caret couché sur le dos par la main perfide du sable claste iconoclaste tonnerre de non sans noms bélier et beffroi
date choisie pour toutes les grandes offensives de printemps coureur avant-coureur j ai mangé ma proie
et mes yeux ont poussé comme des ignames d’un champ inédit
mes yeux sont plus durs que la pierre mes yeux ont mis en croix ont lapidé ont flagellé ma cervelle
ma cervelle
va et vient
en blouse blanche de logarithmes
et puisque nous parlons d’économie de pensée tiens dévoreur
l’espace et le temps aimables serpents pince contre pince font une fornication trop belle pour l’épuisement de leur vésicule à venin enfantant à la face volubile de silence et d’écho un frai munificent d’ombilics et de champignons la distribution de la chaleur s’intensifie à des proportions collectives le long de la barre que je chauffe et féconde du suc hagard de mon haleine