éboulis
pensées éboulis d’abris
rêves-boiteries
désirs segments de sarments
(une combinatoire qui s’excède)
rien de tout cela n’a la force d’aller bien loin
essoufflés
ce sont nos oiseaux tombant et retombant
alourdis par le surcroît de cendre des volcans
hors sens, hors coup, hors gamme.
à preuve les grands fagots de mots qui dans les coins
s’écroulent.
rage, ravage, coup de chien, coup de tabac, coup pour rien.
autant tracer des signes magiques
sur un rocher
sur un galet
à l’intention des dieux d’en bas pour exercer
leur patience.
à vrai dire
j’ai le sentiment que j’ai perdu quelque chose :
une clef la clef
ou que je suis quelque chose de perdu rejeté, forjeté
au juste par quels ancêtres ? inutile
d’accuser la dérive génétique
vaille que vaille la retrouvaille
encore que le combat soit désormais
avec le paysage qui de temps en temps
crève la torpeur des compitales à petit coup d’un ressentiment douteux