Ferrements

Aimé Césaire
par Aimé Césaire
2 vues
0.0

le périple ligote emporte tous les chemins

seule la brume garde ses bras ramène la ville au port en

palanquin

et toi c’est une vague qui à mes pieds t’apporte

ce bateau-là au fait dans le demi-jour d’un demi-sommeil

toujours je le connus

tiens-moi bien fort aux épaules aux reins

esclaves

c’est son hennissement tiède l’écume

l’eau des criques boueuse et cette douleur puis rien

où nous deux dans le flanc de la nuit gluante aujourd’hui

comme jadis

esclaves arrimés de cœurs lourds

tout de même ma chère tout de même nous cinglons

à peine un peu moins écœurés aux tangages

Aimé Césaire

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Aimé Césaire

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Chaque commentaire est une étincelle dans notre feu sacré. Enflammez-nous.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Aimé Césaire

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.