La femme et la flamme
Un morceau de lumière qui descend la source d’un regard l’ombre jumelle du cil et de l’arc-en-ciel sur le visage et alentour qui va là angélique et amble
Femme le temps qu’il fait le temps qu’il fait peu m’importe ma vie est toujours en avance d’un ouragan tu es le matin qui fond sur le fanal une pierre de nuit entre les dents
tu es le passage aussi d’oiseaux marins toi qui es le vent à travers les ipoméas salés de la connaissance
d’un autre monde s’insinuant
Femme
tu es un dragon dont la belle couleur s’éparpille et s’assombrit
jusqu’à former l’inévitable teneur des choses j’ai coutume des feux de brousse
j’ai coutume des rats de brousse de la cendre et des ibis mordorés de la flamme
Femme liant de misaine beau revenant
casque d’algues d’eucalyptus
l’aube n’est-ce pas et au facile des lisses nageur très savoureux