Magique
avec une lèche de ciel sur un quignon de terre vous bêtes qui sifflez sur le visage de cette morte vous libres fougères parmi les roches assassines à l’extrême de l’île parmi les conques trop vastes pour leur destin
lorsque midi colle ses mauvais timbres sur les plis tempétueux de la louve hors cadre de science nulle
et la bouche aux parois du nid suffète des îles englouties comme un sou
avec une lèche de ciel sur un quignon de terre
prophète des îles oubliées comme un sou
sans sommeil sans veille sans doigt sans palancre
quand la tornade passe rongeur du pain des cases
vous bêtes qui sifflez sur le visage de cette morte
la belle once de la luxure et la coquille operculée
mol glissement des grains de l’été que nous fûmes
belles chairs à transpercer du trident des aras lorsque
les étoiles chancelières de cinq branches trèfles
au ciel comme des gouttes de lait chu réajustent
un dieu noir mal né de son tonnerre