Perdition
nous frapperons l’air neuf de nos têtes cuirassées
nous frapperons le soleil de nos paumes grandes ouvertes
nous frapperons le sol du pied nu de nos voix
les fleurs mâles dormiront aux criques des miroirs
et l’armure même des trilobites
s’abaissera dans le demi-jour de toujours
sur des gorges tendres gonflées de mines de lait
et ne franchirons-nous pas le porche
le porche des perditions ?
un vigoureux chemin aux veineuses jaunissures
tiède
où bondissent les buffles des colères insoumises
court
avalant la bride des tornades mûres
aux balisiers sonnants des riches crépuscules