Saison âpre
Cercle après cercle
quand les déserts nous auront un à un tendu tous leurs
miroirs
vainement les nuits ayant sur la tiédeur des terres étiré
leur cou de chameau fatigué
les jours repartiront sans fantôme à la poursuite de purs
lacs non éphémères
et les nuits au sortir les croiseront titubants
d’un rêve long absurde de graminées
Esprit sauvage cheval de la tornade gueule ouverte dans ta suprême crinière en moi tu henniras cette heure
Alors vent âpre et des jours blancs seul juge
au noir roc intime sans strie et sans noyau
jugeant selon l’ongle de l’éclair en ma poitrine profonde
tu me pèseras gardien du mot cloué par le précepte