Scalp

Aimé Césaire
par Aimé Césaire
0 vues
0.0

Il est minuit

les sorciers ne sont pas encore venus

les montagnes n’ont pas fondu

ai-je assez dit à la terre

de ne pas s’installer par crainte de l’insolation?

Me serrerai-je la gorge avec une corde faite du lierre de

mes murmures ?

poissons cueilleuses de l’eau et son réceptacle

c’est par-dessus vos têtes que je parle

comme les étoiles dans la bave du miel de ses mauvais

rêves et la terre elle a enfanté sous nous

C’est vrai que j’ai laissé mes ongles en pleine chair de cyclone parmi le fracas des hannetons gros et jusqu’à faire jaillir le jaune neuf d’un sperme me jetant sous son ventre pour mesurer mon rut

Maintenant par le sang dur du viol entre deux criminels je sais l’heure celui qui meurt

celui qui s’en va

Mais un mais moi

enserré dans la touffe qui m’endort

et par la grâce des chiens

sous le vent innocent et déplisseur des lianes

héros de chasse casqué d’un oiseau d’or

Aimé Césaire

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Aimé Césaire

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Rejoignez notre cercle de poètes, où chaque mot compte, comme dans les vers de Mallarmé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Aimé Césaire

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.