à l’impersonnel

Alain Bosquet
par Alain Bosquet
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Cartilages trop mous.
Pavanes pour déesses
Ni vierges ni souillées.
Fièvre du paquebot
Qui digère le ciel et tout à coup se dresse
Comme sur ses talons le poète pied-bot.

Fourmi sous le sein droit.
Province de résine.
Valise au fond de ce canal.
Quel faux serment
Face aux montagnes profanées ?
Foudre taquine.
Archipel à débattre.
Obélisque dément.

Colère du cristal.
Huître qui dit : «
Silence. »
Féroce ocarina dont joue le brocanteur
Enseveli sous les calculs et qui dépense
Ses vertèbres de zinc.
Oranges presque sœurs.

Cauchemar du rocher qui frissonne.
Eprouvette
Où naîtra le crotale.
Espoir sans autre espoir
Que le danger de vivre.
Où sont les épaulettes
De ce platane dégradé ?
Si concevoir

La cantilène était fatal…
Sous-préfecture
Pour courtisanes retraitées.
Trois ouragans
Depuis jeudi.
La fiancée du roi ne jure
Que par la brebis naine assoupie sur son gant.

Évacuez le port !
Nuage en peau de phoque.
Funambule applaudi.
Casaque à brandebourgs
Au
Jockey de la
Mort.
Quand la foule défroque
Le cardinal en pleine rue…
Midis trop courts.

Cancer à la matrice.
Enquête d’un libraire
Auprès des îles divorcées.
Quel monument À la mémoire des iguanes qui sauvèrent
Le prophète perdu ?
Ces quatorze juments,

Trop éduquées, déchiffreront les incunables.
Mandariniers boxeurs.
Plus que tout, moins que rien
Du philosophe.
L’improbable est si probable. À la porte, l’auteur du poème aérien !

Maris pendus.
Gazon peigné pour l’adultère.
Faillite frauduleuse au pays des zébus. «
Vivre, disait le sage, est se brûler. »
La guerre
Pour un os de reptile.
Un océan qu’a bu

L’oiseau des grandes profondeurs, pour que ses

[plumes
Sentent bon le naufrage.
Oh, le verbe damné,

La métaphore qu’on éteint puis qu’on rallume…
Le jour mortel : le jour qui nie le jour, est né.

Alain Bosquet

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