âme fermée
Caresse après caresse,
feuillage après feuillage,
que reste-t-il ?
Un fleuve qui a peur.
Un été qui s’ampute.
Que faut-il exprimer ?
Une ville, on dirait vagabonde.
Une route, on dirait qui s’efface.
Oserait-on conclure ?
Le réel très opaque.
L’enfant trop jeune pour aimer.
Quelle raison déraisonnable ?
On vit de ces fragments.
On respire la rouille.
Lèvre par-ci, lèvre par-là.
Âme entrouverte, âme fermée.