Gris ou noir
Il dénoue sa cravate,
un peu trop grise, un peu trop noire.
Entre lui-même et lui, il vagabonde :
pas plus de quatre mètres.
Il ne veut pas compter les toits,
ni les nuages.
Les sentiments, les heures,
les efforts sont suspects.
Ecrirait-il à ses amis,
qu’il ne veut plus les voir ?
Avant le déjeuner, son jour s’achève :
l’après-midi sera comme une balançoire
entre la mort dont il a peur
et la mort qu’il souhaite.
Le soir, derrière son journal,
il dit à son épouse :
«
Si nous étions en guerre,
nous serions pour le moins débarrassés de nous. »