L’autopsie du néant
Je n’ai jamais la nostalgie de moi.
Je ne suis que l’instant qui reconnaît sa
Je suis le verbe qui n’exprime
ni l’être ni la chose.
J’oublie que j’ai perdu mes souvenirs,
cailloux sur un pauvre chemin.
Dois-je applaudir ce qui m’efface :
le vent, la neige,
la volonté de n’être rien ?
Quel fossile s’agite
dans mes poumons ?
J’ai décidé l’autopsie du néant.
Être abstrait me suffit
pour mériter
l’absence la plus pure.