Les tabourets
Sous moi, sur moi…
Je suis servile.
De père en fils, on est objet
Chez nous.
Les statues de la ville,
Un jour si je les égorgeais ?
Pas de congé, ni de sortie !
Comme un caniche de salon,
J’inspire un peu de sympathie
Aux fous qui trouvent le temps long.
Le meuble est bête domestique,
Et mes amours sont d’acajou.
Armoire aimée, notre musique
Devient plus laide qu’une toux.
Je lutte pour l’indépendance
De mon prochain, qui est de bois.
Je me polis : ce soir je danse
Pour m’accomplir.
Sur moi, sous moi,..