Les week-ends
Les samedis sont ivres morts
et les dimanches se suicident.
Mon catalpa se couche dans la boue.
Je ne m’adresse
ni à l’azur ni à mon fleuve.
Quelle couleur ont mes ténèbres ?
Mon épaule n’est plus mon épaule,
et ma tête a cessé
d’appartenir à mon vieux crâne.
Je n’ose plus écrire
car tous les mots s’écrasent
comme étoiles déchues.
Les samedis sont alités.
Les dimanches se pendent.
Ecrit le 26 juin 1991, jour où est mort
Alexandre, mon cousin : avec lui s’éteint la branche maternelle de ma famille.