Lettre d’amour

Alain Bosquet
par Alain Bosquet
0 vues
0.0

Je vous ai tant aimée car vous m’avez permis de n’être plus moi-même au fond de vos trois chairs : la très humide, la soyeuse et parfois l’autre, imaginaire, où vous prenant et reprenant,

torture et griserie, je prenais les cent femmes logées dans ma mémoire.
Alors vous m’enleviez,
Carnivore soudain, au nom de la douleur, si pure en vous, si noble et douce, mes vertèbres.

J’étais heureux de m’allonger dans votre songe, plus transparent que le regard, plus désinvolte qu’une langue en voyage autour de vos seins nus.

Privé d’âme et de corps, je vous laissais le soin de décider si je serais votre épagneul, votre miroir brisé, votre peau de rechange.

Alain Bosquet

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Alain Bosquet

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Rejoignez-nous et laissez vos mots s'envoler comme des papillons, comme le faisait Desnos.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.