Refus d’identité
C’est comme une convalescence
que n’aurait précédée aucune maladie.
C’est comme un tendre désespoir
par trop d’amour gâché,
trop de musique tue.
C’est comme une faiblesse
dont on refuse de parler,
dont on souffre avec honte.
C’est comme une félicité
qui ressemble aux injures,
qui ressemble aux stigmates.
C’est comme un deuil serein,
sans morts, sans survivants, sans veufs.
C’est comme une ombre qui mendie
un baiser sur le front
ou un poème autour du cou.