Repeindre les poemes
On détrône le
Roi.
Détrône-t-on les poèmes indignes ?
On rebaptise le
Royaume.
Et les poèmes,
qui ose les rebaptiser ?
Les insurgés, à l’hôpital,
reçoivent quelques soins.
Qui soignera tous ces poèmes,
couverts de sang ?
On reconstruit la capitale.
Et les poèmes,
qui va les reconstruire ?
On élargit les rues,
mais on ne songe pas
à élargir les vieux poèmes.
On nettoie les étables ;
on devrait nettoyer
les poèmes qui sont malpropres.
On repeint l’âme avec l’azur :
il faut aussi repeindre les poèmes.