à moi-meme
Tu ne sais quelle mer tu traverses toi qui ne regardes jamais tes voiles tu ne sais quelle maison tu détruis toi qui hésites à fermer tes fenêtres tu ne sais quelle guerre tu déclenches toi qui parles comme un feu dans la nuit tu ne sais à quelle femme tu te donnes toi qui descends un fleuve jusqu’à la mer
tu te regardes comme si tu étais le seul tu te dégrades comme si tu étais maréchal tu t’abandonnes comme si tu étais un empire
mais en vérité tu es le tilleul du presbytère
tes abeilles sont légion l’été
tu murmures parmi des claquements de drapeaux