Gouvernail
J’accepte le défi des inventeurs du phare perfectible
Qu’on m’avance donc quelques plumes de mouette
Afin de me tirer les cartes à vif sur le brasier
Fidèles
Mes ailes sont les défilés de la montagne
Où l’épée brille de tout l’éclat des projecteurs montés à marée basse
Toi qui as le regard de l’instant
Ne me refuse pas le gouvernail de ta foudre
C’est la foudre qui rend gorge et s’arrache les cheveux
C’est la foudre qui déchaîne en moi l’épouvantail lucide
et l’épingle à la pluie
Elle écartèle et raccorde en moi le latent et le patent
Elle vide la coquille de mes cris sur la table tournante du
pire
Elle cache les ressons de la machine infernale dans le coffre-fort de la neige
Et son cœur communique l’éjaculation du feu au choc vierge du crime