La nature sortie de son fourreau
Un germe fait craquer l’écorce du temps,
Mouche rouge échappée d’un feu solitaire À la lisière de l’été.
L’énergie des ronces
Fait jaillir un sang noir sur le ciel nu.
Engouffré dans l’étouffante échappée,
En plein blé, un oiseau lourd secoue les plumes
De la clarté.
La tendresse de la terre noue
La gorge des enfants, pétrifie les fillettes
Au seuil de craie aveugle du grand jour.
Spirales dénoueuses de forces,
Foyers incertains, signes isolés, appels ça et là
De chevriers, de veilleurs, risques blottis
Dans l’engloutissement solennel de l’instant,
Les hommes changent l’ouverture de pupille
Du cosmos.