La schlague
à la lisière, sur le bord du
Z
là où il y a des canards minces comme des ardoises
là où l’heure ment aux libellules
le remords du crépuscule se vautre dans la boue
un chien, un chien, un chien
à chaque barrière aboie à la vie
crache la colère du jour sur les talons du voleur de feu
mais la schlague à la main, c’est l’espoir odieusement nié !
je veux m’ouvrir les mains nues à ce village
me laisser couler à pic dans le puits
heureux
soulever ce couvercle de zinc éternel
sortir de la souricière française
et foncer, foncer à toute équinoxe
en rase-mottes massacrer la distance et le temps
au-delà de ces barricades d’allumettes
je veux planter la flèche dans la gorge
et passer sans un mot
avec
Armes et
Langage au pays stupéfait de la paresse
au-delà des poèmes sans conclusion je veux explorer le remous
mais la mort dans la fourrure d’un regard — enfoui comme un roseau dans la vase — je mime, stratège, la maligne paix