Oui
Trop de beauté à vagabonder
il y a
trop de pays où dévale
interminable
la toute-puissante clarté
trop d’attentive attente
trop de passions étalées
trop d’ententes
entre les bruits entre les herbes
trop de puits où écouter des voix
quel accueil soudain sous les lauriers asymétriques
quelle douceur tournante
malgré
Hernan
Cortés
quelle nonchalance soudaine dans les coudes
quelle
Armada intacte
en la corbeille d’un seul pueblo
demain nul poids de
Il sur l’épaule demain nul catafalque demain les assassins se dissolvent demain le
Mexique sera l’arche et le pôle
malgré tant de fatras
malgré la terreur fade
malgré aujourd’hui en
Algérie
malgré la question unanime et la faim
un portail s’est tracé parmi le décembre des masques
la serrure du sourire est là
indienne
la maison aux chaises bleues de
Tasco s’est rouverte
protection du silence solaire sur la tête
malgté le sec tintamarre du massacre
oui l’esprit se nettoie
piscine phosphorescente
oui le réel sait nager de déluge en déluge
oui à tort ou à raison de vivre
oui l’on surmonte le fardeau accroupi des églises
oui l’on terrasse sa propre colère
oui demain malgré la guerre il y a oui
introuvable oui sur terre
sève cachée d’un géant mort
introuvable pierre à boire
introuvable plage où se libèrent de leurs armures
Saint-Just et l’injuste
oui inspire oui expire
le ciel aveugle voit
oui recule oui s’avance oui s’abat
hier ne triomphe pas plus de frontières — un front demain ma racine est ailleurs qu’en moi les mains tendues font la loi
ici commence la fin du paria