Poème improvisé devant un micro
Il n’y a rien de plus noir
Que moi
Cependant je suis à l’avant,
À la flèche
Je ris
Au pic sensible de la nuit
Qui réfléchit mon néant
Et retrouve en moi la force perdue
Qui manque à l’astre de la vie
J’ai donné toute l’étendue du ciel
À mon nom
Mais je n’ai pas trouvé cette ombre
Où la nuit cherche ses chiens abandonnés et fuyants
Je suis le ministre de ma chance
Les mains vides
Je donne l’éclat torturé
À l’aube qui me ressemble.