Trajectoire d’un fautif
Dans l’ouragan fœtal, se lève l’aliéné — nié
Par le chercheur d’or natal de mes reins — l’âne
Qui néantise mes matins, expertise mon noyau de rien
Bloque la targette dans mon arrière-train !
Exilé, victime de mon intérieur soleil,
J’eusse mieux fait de transformer mon temps et mes entours
Que de chercher des poux criards dans leur crinière !
Excédante, l’indépliable nature est là, qui m’assourdit.
Nuisons-nous, ma prédécesseuse !
Ma plume ambivalente étrille tes séismes !
Marin de la mort, j’ai perdu ta horde,
L’empois de tes empreintes ne freine plus mon élan.
—
Sœurette, ta défécation m’empourpre, m’impérialise !
Tes souffles, tes soupirs, tes piailleries m’assaillent,
Ton appel est déhanché, haché de « oh », haché de « ha » !
Les tristes rixes de l’ambigu,
Les drogues surérogatoires de l’emphase
S’évanouissent devant l’intact
Torquemada de mes fautes.
Tangue, balise !
Balance-toi, mol soleil !
Le tremblement chantonnant des frênes
Tristement traîne sa traîne, à longueur de couchant !
Le tourment m’entoure, l’épouvante m’aimante,
Le vent m’a.