Dernier sonnet

Albert Mérat
par Albert Mérat
0 vues
0.0

Après les yeux, après la bouche, après l’éclat
Des cheveux, poursuivant la grâce du poème,
Je ne rencontrais pas une beauté suprême
Qu’une autre, sans pouvoir lui nuire, n’égalât.

Mais ce siècle est menteur bien plus que délicat ;
Sa pudeur a poussé les feintes à l’extrême.
Voici qu’il a flétri ce dernier sujet, même
Avant qu’un simple trait de plume le marquât.

Donc mon œuvre sera par moi-même meurtrie :
Au lieu du nu superbe, un pli de draperie
Dérobera la fuite adorable des flancs.

Encore il se peut bien qu’un vil regard indique
Ce voile, malgré soi moulant les contours blancs,
Comme une invention de Vénus impudique.

Albert Mérat

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Albert Mérat

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

La poésie est une aventure. Embarquez avec nous en laissant votre trace.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Albert Mérat

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.