Gros temps

Albert Mérat
par Albert Mérat
0 vues
0.0

Combien vas-tu tuer d’hommes, sombre Océan ?
Tu portes aujourd’hui ta couronne d’écume ;
Et la folle poussière étincelante fume
Sur les gouffres où l’œil plonge dans le néant.

Des sillons longs et noirs rident ton sein béant ;
Leurs bords, frangés de blanc, scintillent dans la brume.
Contre l’homme, ce rien, la tempête consume
Ses assauts monstrueux et ses cris de géant.

Le flot roule en grondant le dur galet sonore.
Une lame n’est pas toute écroulée encore
Qu’une autre a reconstruit ses atomes broyés.

Et tournoyant au gré de l’Océan sinistre,
Avec leur va-et-vient inerte, leur ton bistre,
Les algues m’ont paru des têtes de noyés.

Albert Mérat

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Albert Mérat

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Écrivez comme un Verlaine, commentez comme un Hugo, et vous serez un pilier de notre communauté poétique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Albert Mérat

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.