La fontaine

Albert Mérat
par Albert Mérat
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Les femmes lentement descendent le chemin
Et s’arrêtent au bord de la margelle usée.
Sur leur tête la cruche en argile posée
Demeure droite et tremble à peine dans la main.

Le plaintif Océan, d’oit monte un râle humain,
Jette aux pierres du quai son amère rosée.
Elles regardent l’eau, car la lame apaisée
Peut grossir, et l’homme est en mer jusqu’à demain.

Un geste harmonieux, comme le col d’un cygne
Élevant l’un des bras, en arrondit la ligne,
Et laisse mollement le grès rose osciller.

Ces femmes ont marché sur la terre biblique :
Et, plus tard, Phidias les fit étinceler
Blanches sur les frontons de marbre pentélique.

Albert Mérat

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