Fragment

Alfred de Musset
par Alfred de Musset
0 vues
0.0

Quand je t’aimais, pour toi j’aurais donné ma vie,
Mais c’est toi, de t’aimer, toi qui m’ôtas l’envie.
A tes pièges d’un jour on ne me prendra plus ;
Tes ris sont maintenant et tes pleurs superflus.
Ainsi, lorsqu’à l’enfant la vieille salle obscure
Fait peur, il va tout nu décrocher quelque armure ;
Il s’enferme, il revient tout palpitant d’effroi
Dans sa chambre bien chaude et dans son lit bien froid.
Et puis, lorsqu’au matin le jour vient à paraître,
Il trouve son fantôme aux plis de sa fenêtre,
Voit son arme inutile, il rit et, triomphant,
S’écrie : ‘Oh ! que j’ai peur ! oh ! que je suis enfant !’

Premières poésies

Alfred de Musset

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Alfred de Musset

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Vos mots ont le pouvoir de réveiller l'esprit, tel un élixir de Voltaire. Osez commenter.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Alfred de Musset

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.