Sonnet impressionniste (4)
Les haches sonnent dur, le sol est presque nu,
A la terre, les gels d’automne se font rudes.
— Amante qui chassa l’amant par lassitude,
Et souffre, tant qu’un autre amour n’est pas venu.
Douleur inhérente aux changements d’habitude !
Plein de souches et maigre auprès du mont charnu,
Un coteau que la faim de l’homme a reconnu
Montre des crocs géants aux riches altitudes.
Doute cuisant. Un tel chaos de bois brûlé,
Ces ronces et, plus loin, la baissière glaçante
Seront-ils un berceau propice au tendre blé ?
Et sur la forêt haute, auguste et menacante,
Une telle beauté tombe du ciel en feu :
Que le blé me parait en échange bien peu.