Un corbillard passe

Alphonse Beauregard
par Alphonse Beauregard
1 vues
0.0

Voici la mort dans son faste lourd.
Un corps de plus qu’il faut engloutir !
Et la coutume, avant d’en finir,
Veut qu’on le traîne insensible et sourd,
Vers l’ouragan des notes funèbres
D’un orgue aveugle et fou de ténèbres.

L’orgue gémit sous le noir velours,
On entend des pleurs et des soupirs.
L’enfant de chœur s’amuse à ternir,
Par trop d’encens, le trop faible jour.
Sinistrement grincent les deux câbles
Pour déchaîner un glas formidable.

Les sons du glas deviennent plus sourds,
La pioche creuse un sombre avenir
Où le corps vaniteux va pourrir,
Malgré sa boite aux ornements lourds.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
On n’entend plus qu’un bruit sec de pelle ;
Un peu de boue à d’autre se mêle.

Alphonse Beauregard

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour Alphonse Beauregard

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Entrez dans notre jardin de poésie, où vos mots peuvent rivaliser avec ceux de Victor Hugo lui-même.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de Alphonse Beauregard

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.