La posada des toreros
Qu’il sent bien son terroir, ce cadre de Giraud !
Toute l’Espagne est là, chaude, pimpante et leste,
Hommes en bas de soie, en magnifique veste,
Ainsi qu’en montre encore la course du taureau ;
Yeux noirs, visages durs au teint de zingaro.
Sauvage expression de la mine et du geste,
Guitare qui peut-être interrompt quelque sieste,
Plus, deux cotillons courts dansant le boléro.
Castagnettes, bras nus, voluptueuses poses,
Vif entrelacement de ces jolis becs roses,
Rien qui ne soit ici merveilleusement peint.
Le satin n’habilla jamais taille aussi mince.
Lequel admirer plus, le corset qui les pince,
Ou leur tout petit pied qui courbe l’escarpin ?