Le grenier
Je viens revoir l’asile où ma jeunesse
De la misère a subi les leçons.
J’avais vingt-ans, une folle maîtresse,
De francs amis et l’amour des chansons.
Bravant le monde et les sots …
Je viens revoir l’asile où ma jeunesse
De la misère a subi les leçons.
J’avais vingt-ans, une folle maîtresse,
De francs amis et l’amour des chansons.
Bravant le monde et les sots …
Je le dis sans blesser personne,
Notre âge n’est point l’âge d’or :
Mais nos fils, qu’on me le pardonne,
Vaudront bien moins que nous encore.
Pour peupler la machine ronde,
Qu’on …
Je suis devin, mes chers amis ;
L’avenir qui nous est promis
Se découvre à mon art subtil.
Ainsi soit- il !
Plus de poète adulateur ;
Le puissant craindra le flatteur …
LXXIV.
Tu dis que Du Bellay tient réputation,
Et que de ses amis il ne tient plus de compte :
Si ne suis-je seigneur, prince, marquis ou comte,
Et n’ai changé d’état …
Sonnet XLI.
N’étant de mes ennuis la fortune assouvie,
Afin que je devinsse à moi-même odieux,
M’ôta de mes amis celui que j’aimais mieux,
Et sans qui je n’avais de vivre nulle …
Sonnet CXXIX.
Je vois, Dilliers, je vois seréner la tempête,
Je vois le vieux Protée son troupeau renfermer,
Je vois le vert Triton s’égayer sur la mer,
Et vois l’astre jumeau flamboyer …
Sonnet XLIII.
Je ne commis jamais fraude ni maléfice,
Je ne doutai jamais des points de notre foi,
Je n’ai point violé l’ordonnance du roi,
Et n’ai point éprouvé la rigueur de …
Sonnet XIX.
Cependant que tu dis ta Cassandre divine,
Les louanges du roi, et l’héritier d’Hector,
Et ce Montmorency, notre français Nestor,
Et que de sa faveur Henri t’estime digne :
Je …
Sonnet LXXI.
Ce brave qui se croit, pour un jaque de maille,
Être un second Roland, ce dissimulateur,
Qui superbe aux amis, aux ennemis flatteur,
Contrefait l’habile homme et ne dit rien …
Fragment.
C’est moi seul que je veux charmer en écrivant
Les rêves bienheureux que me dicte le vent,
Les souvenirs que j’ai des baisers de sa bouche,
De ses yeux, ciels troublés …
Sonnet.
Je suis encombré des amours perdues,
Je suis effaré des amours offertes.
Vous voici pointer, jeunes feuilles vertes.
Il faut vous payer, noces qui sont dues.
La neige descend, plumes assidues.…
À Monsieur Ernest Legouvé.
Ravi des souvenirs clairs de l’eau dont s’abreuve
La terre, j’ai conçu cette chanson du Fleuve.
Derrière l’horizon sans fin, plus loin, plus loin
Les montagnes, sur leurs …
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