Au vent
Jersey
Guernesey par temps sombre et illustre
Restituent au flot deux coupes débordant de mélodie
L’une dont le nom est sur toutes les lèvres
L’autre qui n’a été en rien profanée
Et celle-ci découvre un coin de tableau anodin familial
Sous la lampe un adolescent fait la lecture à une
dame âgée
Mais quelle ferveur de part et d’autre quels transports
en lui
Pour peu qu’elle ait été l’amie de
Fabre d’Olivet
Et qu’il soit appelé à se parer du nom de
Saint-Yves
d’Alveydre
Et le poulpe dans son repaire cristallin
Le cède en volutes et en tintements
A l’alphabet hébreu ‘, je sais ce qu’étaient les directions poétiques d’hier
1.
Tant de vraie grandeur oui en dépit de ce que peut
[avoir d’indisposant
Un côté du personnage extérieur du marquis
Cette réserve aussi bien vaut pour le
Montreur de poulpe
[fâcheux attirail
Son rocher ses tables tournantes il se sentit saisir par le pied
Mais je passe outre plus que jamais assez du goût
Elles ne valent plus pour aujourd’hui
Les chansonnettes vont mourir de leur belle mort
Je vous engage à vous couvrir avant de sortir
Il vaudra mieux ne plus se contenter du brouet
Mijoté en mesure dans les chambres clignotantes
Pendant que la justice est rendue par trois quartiers
de bœuf
Une fois pour toutes la poésie doit resurgir des ruines
Dans les atours et la gloire d’Esclarmonde
Et revendiquer bien haut la part d’Esclarmonde
Car il ne peut y avoir de paix pour l’âme d’Esclarmonde
Dans nos cœurs et meurent les mots qui ne sont de bons rivets au sabot du cheval d’Esclarmonde
Devant le précipice où l’edelweiss garde le souffle
d’Esclarmonde
La vision nocturne a été quelque chose il s’agit
Maintenant de l’étendre du physique au moral
Où son empire sera sans limites
Les images m’ont plu c’était l’art
A tort décrié de brûler la chandelle par les deux bouts
Mais tout est bien plus de mèche les complicités
sont autrement dramatiques et savantes
Comme on verra je viens de voir un masque esquimau
C’est une tête de renne grise sous la neige
De conception réaliste à cela près qu’entre l’oreille et l’œil droits s’embusque le chasseur minuscule et rose tel qu’il est censé apparaître à la bête dans le lointain
Mais emmanchée de cèdre et d’un métal sans alliage
La lame merveilleuse
Découpée ondée sur un dos égyptien
Dans le reflet du quatorzième siècle de notre ère
L’exprimera seule
Par une des figures animées du tarot des jours à
venir
La main dans l’acte de prendre en même temps que
de lâcher
Plus preste qu’au jeu de la mourre
Et de l’amour