Une pelle
La cassure de la brique creuse sourit à la chaux vive
L’air mêle les haleines des bouches les plus désirables
La première fois qu’elles se sont abandonnées
Et le mouvement de l’ouvrier est jeune c’est à croire
Que le ressort du soleil n’a jamais servi
Pleine de velléités d’essors tendue de frissons
Une haie traverse la ohambre d’amour
A l’heure où les griffons quittent les échafaudages
Montre montre encore
Conjuguant leurs tourbillons
Volcans et rapides
De la taille d’une ville à celle d’un ongle
Disposent de l’homme font jouer à plein ses jointures
Dans la fusion mondiale des entreprises industrielles
Et plus singulièrement obtiennent de lui
Qu’il réprime jusqu’au cillement
Au microscope
Dans une tension héritée de l’affût primitif
Lorsqu’il lui est donné en partage
Non plus seulement de les subir mais de les déceler
tout au fond de la vie
Et le manœuvre
N’est pas moins grand que le savant aux yeux du
poète
L’énergie il ne s’agissait que de l’amener à l’état pur
Pour tout rendre limpide
Pour mettre aux pas humains des franges de sel
Il sulfisait que le peuple se conçût en tant que tout
et le devînt
Pour qu’il s’élève au sens de la dépendance universelle dans l’harmonie
Et que la variation par toute la terre des couleurs
de peau et des traits
L’avertisse que le secret de son pouvoir
Est dans le libre appel au génie autochtone de chacune
des races
En se tournant d’abord vers la race noire la race
rouge
Parce qu’elles ont été longtemps les plus offensées
Pour que l’homme et la femme du plus près les yeux
dans les yeux
Elle n’accepte le joug lui ne lise sa perte
Chantier qui tremble chantier qui bat de lumière
première
L’énigme est de ne pas savoir si l’on abat si l’on bâtit