Oh ! c’est toi ! je t’attends
Oh ! c’est toi !
Je t’attends, ô ma belle
Romaine.
Chez toi, dans cet asile où le soir nous ramène.
Seul je mourais d’attendre et tu ne venais pas.
Mon cœur en palpitant a reconnu tes pas.
Cette molle ottomane……….
Ces glaces, tant de fois belles de ta présence,
Ces coussins odorants, d’aromates templis,
Sous tes membres divins tant de fois amollis.
Ces franges en festons, que tes mains ont touchées,
Ces fleurs dans ces cristaux par toi-même attachées.
L’air du soir si suave à la fin d’un beau jour,
Tout embrasait mon sang : tout mon sang est amour.
Non, plus de feux jamais, non, jamais plus d’ivresses
N’ont chatouillé ce cceur affamé de caresses.
Je veux rassasier cet amour indompté.
De la nudité……qui seule est la beauté.
Je veux que sur mon sein et plus qu’à demi-nue.
Tu repaisses mes sens d’une si belle vue.
Viens encore opposer à mes brûlants transports
De tes bras envieux la lutte et les efforts,
Ou ton ordre . . . . ou ta douce prière,
Ou du lin ennemi la jalouse barrière.
Mes bras, plus que les tiens agiles ec pressants,
Forceront le rempart de tes btas impuissants.
Mes baisets, sur ta bouche ou timide ou colère.
Repousseront ton ordre ou ta douce prière.
Robe, lin, ces gardiens de tes charmes si beaux,
Sous mes fougueuses mains voleront en lambeaux. À ma victoire alors tout entière livrée.
Il faudra bien céder à te voir adorée.
Lorsque pour se couvrir enfin tous tes appas
N’auront que mes fureurs et ma bouche et mes bras.