Chanson marine

André Lemoyne
par André Lemoyne
0 vues
0.0

Nous revenions d’un long voyage,
Las de la mer et las du ciel.
Le banc d’azur du cap Fréhel
Fut salué par l’équipage.

Bientôt nous vîmes s’élargir
Les blanches courbes de nos grèves ;
Puis, au cher pays de nos rêves,
L’aiguille des clochers surgir.

Le son d’or des cloches normandes
Jusqu’à nous s’égrenait dans l’air ;
Nous arrivions par un temps clair,
Marchant à voiles toutes grandes.

De loin nous fûmes reconnus
Par un vol de mouettes blanches,
Oiseaux de Granville et d’Avranches,
Pour nous revoir exprès venus.

Ils nous disaient : « L’Orne et la Vire
Savent déjà votre retour,
Et c’est avant la fin du jour
Que doit mouiller votre navire.

« Vous n’avez pas compté les pleurs
Des vieux pères qui vous attendent.
Les hirondelles vous demandent,
Et tous vos pommiers sont en fleurs.

« Nous connaissons de belles filles,
Aux coiffes en moulin à vent,
Qui de vous ont parlé souvent,
Au feu du soir dans vos familles.

« Et nous en avons pris congé
Pour vous rejoindre à tire-d’ailes.
Vous avez trop vécu loin d’elles,
Mais pas un seul cœur n’a changé. »

André Lemoyne

Qu’en pensez-vous ?

Partagez votre ressenti pour André Lemoyne

Noter cette création
1 Étoile2 Étoiles3 Étoiles4 Étoiles5 Étoiles Aucune note
Commenter

Entrez dans notre jardin de poésie, où vos mots peuvent rivaliser avec ceux de Victor Hugo lui-même.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


Découvrez d'autres poèmes de André Lemoyne

Aucun poème populaire trouvé ces 7 derniers jours.

Nouveau sur LaPoesie.org ?

Première fois sur LaPoesie.org ?


Rejoignez le plus grand groupe d’écriture de poésie en ligne, améliorez votre art, créez une base de fans et découvrez la meilleure poésie de notre génération.