Guetteur
ni voix ni voile
mais le ciel en débandade
qui court après l’éternel
les nuages ont volé l’âme de nos ombres,
bon vent à toi l’égarée
qui vas peupler ton signe d’air
avec la plénitude d’un baiser vide la course devrait faire roc aux rives du désert
ce ne serait que diamants de cendre trois joyaux de poussière présents dépareillés
pour les écorchures du soleil le roi frappe son chêne et se brise le poing
le sage laisse un sourire
passer sur les choses comme un frisson
né de cet instant même
où le doute est si beau tombe l’aile d’un ange nullement tombé de la dernière pluie
c’est un destin qui plane aux paumes de la nuit offrande chimère ensemble
plus deux gouttes de sang dans la loterie à feu et à néant
au débridé le saint lâche sa bible
les commandements,
les mystères les plus sombres
mais de la rosée reste le miracle, écho de ce qui naît de la fin de la nuit
il y a cette mort à la lèvre de l’aube prisme qui voit l’horizon se dissoudre par le haut
buée où s’inventent et les sources et le ciel
la rumeur s’est tue
à l’approche des songes
il n’était question que d’échapper
entre mille et une vagues ni vagues ni avenantes
et de n’apercevoir enfin
ni voix ni voile