La fiancee bleue

André Velter
par André Velter
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La solitude court les chemins du monde

pour mettre un météore aux mains des solitaires

Chant lointain

de faim et d’amitié,

souffle aventureux

qui lit quelque bonne aventure

dans les paumes du vent

Qui va là?

charbonnier sans foi ou poète

insouciant de nature

ou natif du torrent et des pierres

est-ce un guetteur

un guerrier d’exil

un derviche qui fait tourner la terre

aux plis de son manteau?

celui-là passe dans sa parole

si profond qu’il y voit

le souffle du miroir

et l’éclat d’une fée

comme une aube à toute heure

du jour et de la nuit

natif du torrent et des pierres insouciant de nature poète ou charbonnier sans foi il va

Une brûlure court la ligne des glaces pour léguer un prodige à nos têtes brûlées

Chant plutôt que cantique

errance sans pèlerinage,

que naissent sous les portiques

des nuées des mystères

oracles lumineux de matins éphémères

Poète par le temps accordé à la flèche par le choix des armes par le rêve des cascades en ses doigts de sourcier

poète par le midi farouche par les guêpes et les lavandes par le muscat où s’éveillent les filles du soleil

poète par le sable ailé du présent par l’envers des traces par la magie du roc et du doute

poète par l’êcorce des arbres par la mort endormie par la migration hasardeuse des papillons du
Ventoux

poète par le socle de ses poings

Un sortilège court le partage des eaux pour semer des orages en toute transparence

Chant venu de l’écho du silence comme pierre éblouie qui murmure et qui lie le secret au secret

La terre était bleue et belle comme une fiancée mais elle ne retenait pas celui qui s’éloignait

et celui-là tenait

une ombre froide au cœur

ombre portée de la belle

ombre sans ombre de la fiancée bleue

qui toujours se taisait

et gelaient l’amour et la lumière

goutte à goutte en son cœur

tandis qu’il fuyait par la nuit des étoiles

à la vitesse de la lumière

à la vitesse d’un éclair noir

la terre était bleue et belle comme une fiancée mais elle ne retenait pas celui qui s’éloignait

Le haut songe d’Icare court les lèvres du vide pour voler une clé dans le fleuve des songes

il est un homme les yeux ouverts avec un diamant dans le sang

un homme en route

un homme en vue d’une autre nuit

André Velter

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