Les marches de velickovic
1
Vers le haut
vers le bas
c’est toujours vers le vide,
ascension ou descente
et puis rien
une nuit
une fournaise
une absence de tremplin,
solitude d’un effort
où le sens de la marche
ouvre sur le manque.
2
Plus haut
plus bas
n’existent pas,
l’homme et son lambeau d’escalier
forment bloc
comme un mouvement mis sur un socle
comme un corps cloué
dans sa victoire sa défaite
car il n’importe à l’une ou l’autre
de célébrer autre chose
que la pesanteur de l’oubli.
3
Ni haut
ni bas
le décor
est une fresque en flammes
un ciel opaque
un arbre mort
comme si le destin
en égarant ses signes
avait trouvé sa couleur d’amnésie
son élan de blasphème
et de fin ajournée.