Piano bar
Il reste trop de pays inconnus auxquels nos songes ne songent plus,
le soir passe
dans un brouillard de cigarette et sous les doigts filent les accords des temps soudain désaccordés
la fille qui vient la fille qui va le cœur en battement de porte le jour qui vient le jour qui va pour le crooner des amours mortes
les poignets à minuit se délient le clavier est une épaule blanche qui ne frémit qu’au souffle froid d’une autre absence,
jeu de la nostalgie comme un jeu sans hasard
une seule note a suffi
pour que s’efface jusqu’à demain
le spectre et son bruit de doublure
la vie n’est rien la vie n’est plus que le frisson d’un doux désastre entre l’espoir et l’esprit entre le noir et la nuit
avec un cognac au refrain une fine à l’eau ou un blanc sec, l’histoire est une autre histoire perdue sous le destin des ombres
la fille qui va la fille qui vient le cœur en battement de porte le jour qui va le jour qui vient pour le crooner des amours mortes
et le sommeil escorte l’aube et l’insomnie chante l’oubli